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Intro
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Lego Drunkman
03:20
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Top 40 music playin’
Les filles qui s’dandinent
Vodka-limonade à flot
Le long d’ma gorge à chaud
Red cup qui déborde
Les ch’veux en désordre
J’ai passé trop d’temps
Assise sur mon divan
À jouer à Lego Batman
En mangeant des kuign-amann
L’échappatoire à la vie banale
D’la p’tite brune asociale
Les plaisirs minimes
D’la réalité inintéressante
Facebook comme clé ultime
D’la jeunesse décadente
Tout l’monde de l’école
Les plus cools qui s’collent
Mangeant pis rotant pis frenchant
Buvant pis riant pis fumant
Selfies en direct sur Instagram
Pendant qu’ils s’roulent quelques grammes
J’ai passé trop d’temps
Assise sur mon divan
À jouer à Lego Batman
En mangeant des kuign-amann
La tête qui m’tourne joliment
J’suis couchée sur le dos
J’observe le firmament
Passé l’heure du dodo
Ma mère qui m’appelle
J’écoute le son d’mon cell
Qui s’fracasse au sol
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3. |
La reine du steak minute
03:19
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Manger l’steak minute
Peinturer sa peau
Lisser les parois
D’son nez coké
Chatouiller son foie
Jusqu’à l’vider
S’admirer dans glace
Caresser ses plis d’peau
Des montagnes d’os
Les doigts enfoncés
Dans l’fond d’la gorge
Colorée d’acide gastrique
Pas besoin d’se priver
Elle peut s’goinfrer
À genoux deux minutes
La reine du steak minute
Elle danse autour du feu
La reine du steak minute
Tout l’monde la regarde
Dans sa p’tite jupe
Ventre plat découvert
Les yeux à l’envers
Pas besoin d’se priver
Elle peut s’goinfrer
À genoux deux minutes
La reine du steak minute
Elle mange sa poudre
En plein dans l’mosh sale
Elle casse ses côtes frêles
Elle râle de joie
Enfin atteint la taille
Du double zéro
Pas besoin d’se priver
Elle peut s’goinfrer
À genoux deux minutes
La reine du steak minute
Elle tient à peine debout
La reine squelettique
Un sourire lui déchirant la face
Plus aucune masse
Pour l’amener jusqu’au bout
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4. |
Héroïne
03:30
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L’creux d’mon bras sanglé
Saignant d’l’aiguille enfoncée
La jouissance des substances
Qui réveillent mes sens
L’orgasme ultime
La lumière divine
Les maux oubliés
Dans l’héroïne
J’veux plus m’arrêter
Ça m’amène ailleurs
J’oublie tout, la chaleur
D’ma veine piquée
On m’dit qu’y a moyen
D’pas ressentir le lendemain
Les shakes atroces pis les rages
Suffit d’en prendre davantage
J’veux plus m’arrêter
Ça m’amène ailleurs
J’oublie tout, la chaleur
D’mes neurones brûlées
J’fais quoi quand qu’y a plus rien
L’hiver approche pis l’froid m’pogne
Jamais rassasiée d’mon aiguille
Gotta cook up some more
J’veux plus m’arrêter
Ça m’amène ailleurs
J’oublie tout, la chaleur
D’ma cervelle décomposée
J’veux plus m’arrêter
J’peux plus m’arrêter
J’peux plus
J’peux plus
J’peux plus
J’peux plus m’arrêter
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5. |
Royauté déchue
03:51
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Réveillé par la fumée
Il a essuyé la trace mouillée
De bave épaisse et blanche
Sur sa chemise sans manches
Au-dessus d’sa tête il a vu
Qu’au courant d’la nuit noire
Quelqu’un l’avait mis à nu
Volé son toit d’ivoire
Il a pas tardé à s’transformer
En bête féroce déchaînée
Il a détruit les boîtes de carton
Lui tenant lieu de maison
Et labouré le creux d’ses orbites
Pour arracher l’horreur que ses yeux
Imprimaient sans cesse au creux
D’son cerveau défectueux
Tel le monarque déchu
S’est effondré au sol et a bu
C’est là qu’il a aperçu
Sous les décombre de sa forteresse
Les vestiges de l’ivresse
Des nuits passées dans rue
Mouillé, déformé, décrépi
La véritable identité du roi maudit
Le paysage environnant éclairci
Aucunes autres couleurs que l’gris
Et la bouteille couleur sang
Et les larmes coulant
Le long d’ses joues rancies
Calcinées par le vent gelé
Les passants froissant l’nez
Devant la ruelle empuantie
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6. |
Insignifiante
05:18
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J’lacère la toile d’mon corps tendu
Sur les os sales d’mon squelette tordu
J’avale la mort pis j’me sens toute p’tite
Une criss de bibitte
Écœurée d’la Terre, boucherie aux murs de verre
J’sens l’univers s’étendre
J’peux presque l’entendre
Déchirer l’infini
Chaque goutte de sang tache les étoiles
Et chaque bouffée m’amène plus proche d’la voie lactée
P’t’être que j’coupe pas assez
J’veux la place de l’astronaute juché au-dessus d’tous les autres
Les vagues déferlent et les neurones crépitent
La lame qui gruge et grince
Sur ma moelle épinière
J’vois les quasi-dieux, hommes de la Terre
Bouffer avidement la chair d’mes bras meurtris
J’sens l’univers s’étendre
J’peux presque l’entendre
Déchirer l’infini
J’peux plus attendre
De trouver mon infime place
Dans la toile céleste crasse
J’veux pas manquer d’temps
J’veux faire tout pis rien en même temps
C’t’entre mes mains
Personne contrôle la lame
J’sens l’univers s’étendre
J’peux presque l’entendre
Déchirer l’infini
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7. |
Passed Out Dead
05:01
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Tu m’disais que j’t’ais fou d’penser
Qu’un jour on voudrait s’arrêter
T’étais assoiffée d’puissance
Tu rêvais de dominance
Emblème d’notre génération
Qui vit vite et meurt jeune
Tu t’effondrais à chaque fois
Tu m’parlais de krishna pis d’buddha
Moi trop gelé pour m’rendre compte
Qu’tu disais n’importe quoi
Passed out dead
Tu comptais sur tes amis
Pour t’ramener au lit
T’aurais fait quoi sans moi
Pour te traîner sur Ste-Cath
Jusqu’à notre appart?
Passed out dead
Tu répétais que c’t’ait juste pour le trip
Mais c’est plus profond que ça
Y’avait un trou noir en d’dans d’toi
T’as fini par boucher la plaie béante
Qui t’rappelait qu’t’étais vivante
T’as suivi ta pulsion de mort
Kurt avec son gun en or
Son âme dans ton corps
Tu rêvais d’être dans le 27 club
Jammer avec Jimi au paradis
Passed out dead
J’t’ai retrouvée couchée
Sur le bord d’la chaussée
Du sang coulant d’ton nez
Tes jeans tout troués
Pis tes yeux qui fixaient l’néant
Passed out dead
T’as jamais réalisé
Qu’on était allés trop loin
Que les soirées avaient plus de fin
Que la ligne entre le jour pis le soir
C’était dissout avec le temps
Passed out dead
Ton corps répond plus
Quand on envoie les chocs
Ton esprit emprisonné dans le roc
Ta voix qui résonnera plus
Dans ma tête vide de sens
Dans ma vie vide de ton odeur
Dans mon lit vide de ta chaleur
Passed out dead
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